Comité antiraciste dans les écoles
Afin de favoriser la participation sociale et le pouvoir d’agir des citoyennes et citoyens de Laval dès le plus jeune âge, le projet DICI Intergénérations est présent dans les écoles secondaires afin de contribuer à la création d’un environnement scolaire libre de racisme. Le projet DICI offre des ateliers sur les préjugés, la discrimination et le racisme et aide à la formation et la consolidation de comités antiracistes dans les écoles. Les comités antiracistes, soutenus par le projet DICI, sont responsables de mettre sur pied des activités mobilisatrices dans leur milieu lors de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, du Mois de l’histoire des Noir.es et de la Semaine d’actions contre le racisme.
Le racisme à l’école…
Savais-tu que?
- Éviter de parler des enjeux d’identité, de discrimination et de racisme dans les milieux scolaires contribue à invisibiliser la perpétuation des inégalités et des préjugés liés au racisme et ne prépare pas l’enfant à vivre et à agir dans une société pluriethnique.
- Lorsqu’un enfant ignore que la “race” – comme construit social et non comme fait biologique – a toujours des impacts sur les rapports sociaux et l’accès aux opportunités et aux ressources, il risque d’ignorer le racisme et de ne pas être outillé à l’identifier et le déconstruire.
- Les biais racistes, les préjugés et la discrimination raciale dans le milieu scolaire peuvent affecter l’estime de soi des élèves racisés et influencer les réalisations académiques de ceux-ci. Une étude révèle d’ailleurs la corrélation entre les biais des enseignants et les faibles accomplissements académiques des élèves racisés (McKown et Weinstein, 2008 ₁) : si un enseignant a des attentes plus faibles envers l’élève en raison de son appartenance ethnique et raciale, celui-ci a plus de chances de perdre confiance en lui, de se démotiver, d’être moins ambitieux dans ces opportunités académiques et d’avoir de moins bons résultats scolaires, ce qui affecte négativement ces perspectives de carrière.
- Une éducation excluant les récits, les histoires et les expériences des personnes racisées peut accroître le risque de développer une perspective étroite et ethnocentrique du monde et des relations sociales (Husband, 2016 ₂).
₁ Source complète: McKown, C., et Weinstein, R.S. (2008). Teacher expectations, classroom context, and the achievement gap. Journal of Psychology, 46 (3), 235-261.
₂ Source complète: Husband, Terry. (2016). But I don’t see color: The perils, practices, and possibilities of antiracist education. Sense Publishers. 135 p.
Pour lutter contre le racisme dans les milieux scolaires, il faut:
- Apprendre aux enfants à valoriser la diversité, mais aussi à identifier les inégalités de traitement liées aux différences. Il faut parler des enjeux d’identité, de discrimination et de racisme plutôt que de les éviter. Afin de préparer les enfants à vivre dans une société pluriethnique, il faut leur mentionner que tous les humains sont égaux, mais que malheureusement, le racisme continue à créer des inégalités entre les humains.
- Introduire des livres, des films et des histoires qui mettent en scène des personnes racisées et/ou immigrantes afin que les enfants développent une connaissance et des référents d’autres cultures, ce qui leur permettra par ailleurs de mieux vivre et interagir dans un monde de plus en plus diversifié.
- Discuter avec ouverture, bienveillance et respect des enjeux de discrimination, de racisme et de privilèges. Parler de racisme ne vise pas à exacerber les divisions, il vise plutôt à les résoudre.
- Développer une approche concertée où tous les acteurs du milieu scolaire sont mobilisés autour de la volonté prioritaire, claire et assumée de lutter contre le racisme, notamment en adoptant des pratiques pédagogiques inclusives, en introduisant les histoires et les expériences des personnes racisées au contenu pédagogique, en prônant la tolérance zéro en matière de racisme et en développant une programmation d’activités antiracistes.
- Expliquer que le travail antiraciste est continu et difficile. Beaucoup d’efforts doivent y être mis, mais il faut se rappeler que ce travail vise à renforcer l’équité et les droits de la personne, en plus d’être un moyen d’assurer que l’on prend soin les uns des autres.